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« Le grand poète du XVIII° siècle est Watteau. » disaient les frères Goncourt dans l’art du XIIIème siècle. « Une création, toute une création de poème et de rêve, sortie de sa tête, emplit son œuvre de l'élégance d'une vie surnaturelle.(…) La grâce de Watteau est la grâce. Elle est le rien qui habille la femme d'un agrément, d'une coquetterie, d'un beau au delà du beau physique. Elle est cette chose subtile qui semble le sourire de la ligne, l'âme de la forme, la physionomie spirituelle de la matière… »

 

L’oeuvre de Watteau n’est pas mièvre, comme semblent vouloir s’en convaincre ses détracteurs, il me semble être le regard d’un homme qui ne croit pas à un monde meilleur et qui se réfugie dans ses rêves. Il est de ces poètes qui savent que la vie n’est jamais un rêve et que rien n’existe après la vie et qu’il faut donc s’inventer un monde idéal pour survivre.

 Les rêves n’existent que l’instant d’y croire, certes, mais la beauté est un sujet sur lequel il vaut la peine de consacrer une vie et l’œuvre de Watteau en est une magistrale démonstration.

Depuis 3 ans, je poursuis un travail que j’appelle Folies :

Je veux, dans ces travaux prendre les rêves pour la réalité et c’est pourquoi, je veux créer des lieux idéaux, des propositions qui s’appuieront sur l’environnement, son histoire ou un mot, une idée, une phrase poétique, un matériau qui font basculer l’imagination.

Je veux que ces réalisations soient rares ou précieuses, toujours belles et poétiques.

Mon travail sur Watteau en est un projet qui s’inscrit dans cette ambition. Ces Folies  sont avant tout une réflexion sur la beauté qui rime avec étrange et poésie.

 

                                           

 

Annie Bascoul